L’efficacité de la protection des voies respiratoires en tant que mesure d’hygiène n’est guère remise en question, bien que le nombre de données d’études comparatives randomisées était plutôt faible jusqu’à récemment. Depuis le début de la crise du coronavirus, des recherches plus intensives ont été menées.
Un examen attentif récent de la littérature, analysant 17 des meilleures études, a révélé qu’«aucune des études n’a trouvé d’association concluante entre l’utilisation de masques et la protection contre l’infection grippale» (bin-Reza F et al. The use of mask and respirators to prevent transmission of influenza: A systematic review of the scientific evidence. Resp Viruses 2012;6(4):257-67).
L’American Medical Association a écrit en mars 2020 dans la revue JAMA: «Les masques chirurgicaux ne devraient pas être portés par des personnes en bonne santé pour se protéger des infections respiratoires, car il n’y a aucune preuve que les masques portés par des personnes en bonne santé sont efficaces contre la maladie.»
Une étude du ministère néerlandais de la santé, publiée en 2008, montre cependant que tout type de protection de la bouche et du nez, même si l’ajustement est mauvais ou si le matériau est insuffisant ou improvisé, réduit l’exposition aux aérosols. On peut donc en déduire que le port correct de masques faciaux protège d’abord les autres et non soi-même. En effet, lorsque l’on expire, parle, éternue ou tousse avec un masque, très peu, voire aucune gouttelette n’atteint les muqueuses ou les voies respiratoires des autres personnes.
La seule «autoprotection» qu’offre le masque pour le personnel de santé est en cas d’éclaboussures de sécrétions corporelles ou de liquides contaminés ainsi que si leurs mains contaminées viennent à toucher leur bouche ou leur nez. Cela seulement si la mise en place et le retrait du masque sont effectués après une désinfection complète des mains.
Selon diverses publications spécialisées, porter longtemps un masque peut avoir un impact sur la santé notamment si des champignons et des bactéries se déposent sur le masque lorsqu’il est utilisé trop longtemps et également car les personnes portant le masque ont tendance à ne pas boire en suffisance. L'hypothèse selon laquelle les masques respiratoires sont nocifs pour la santé parce que l'air que nous respirons à travers le masque contient moins d'oxygène et un niveau plus élevé de CO2 (dioxyde de carbone) n'a pas été scientifiquement prouvée. Les molécules de dioxyde de carbone et d'oxygène sont trop petites pour être retenues par le masque.
La protection des voies respiratoires est un complément nécessaire à toutes les autres mesures d’hygiène dans le travail quotidien des soins à domicile. Chez Qualis Vita, tous les soignants sont tenus de porter un masque chirurgical. Afin d’offrir la meilleure protection aussi aux soignants, il est demandé aux clients de porter également un masque. C’est aussi valable pour les autres personnes à domicile si la distance de 1,5 mètre ne peut être garantie.
Boire assez, faire de l'exercice en plein air et faire des pauses aussi souvent que possible sont certainement des moyens utiles pour s'habituer au masque sur une longue durée, réduire le stress de le porter et prévenir les maux de tête.